Conscience de vie

"Merci Père de me permettre de m'éveiller à la conscience de la Vie sous toutes ses formes d'expressions"

« Il y a 800 000 ans, vivait en Afrique australe un peuple de singes au sein duquel, parfois, naissait un type d’individu bizarre : il avait des mains d’une habileté inconnue de ses congénères, des mains avec lesquelles, sous l’œil stupéfait de ceux-ci, il fabriquait un bâton ou ranimait un feu de forêt prêt à s’éteindre. Ses mains avaient « un don ». Malheureusement, ce don, il devait le payer. Les mains trop délicates se refusant à marcher, le singe ne se déplaçait plus que sur ses membres inférieurs. Il grimpait aux arbres, certes, pour faire comme tout le monde et pour ne pas se séparer de sa communauté. Mais avec quelle maladresse ! Avec quelle lourdeur ! « Il a un don, reconnaissait-on volontiers dans les branches, à la veillée. Mais c’est un imbécile et un lourdaud. »

Parfois même naissait dans cette communauté un type totalement aberrant, doté de deux mains fines, et de deux pieds. Il ne pouvait plus grimper, et son gosier lui-même se refusait à jacasser. Stupide et contrefait, ne comprenant rien aux piaillements de sa tribu, il passait son temps dans des rêves obscurs remplis de musique, d’images merveilleuses et indicibles, attendant de ses frères si différents la pitance que lui accordai-t leur pitié. »

C’était un idiot complet : c’était un Homme

On dit que les singes nous imitent ; évitons à notre tour d’imiter les singes de l’histoire précédente et ne nous hâtons pas trop de minimiser la vision et la conscience du monde que peut avoir une rose ou une souris

Jean E. Charon

Quel beau texte mili,
quelle belle leçon

merci